Le secteur capitalistique

SOMMAIRE
Introduction
Chapitre 1 - La nature du système financier international
- Introduction
- La mondialisation du capitalisme
- Les fonctions du système financier international
- La globalisation financière
- Le décloisonnement des marchés
- La croissance de l'industrie financière : hypertrophie et autonomisation
- L'abondance de liquidités
- Le risque
- La tyrannie des marchés
- Les marchés financiers et le développement de la titrisation
Chapitre 2 - Les incertitudes du marché financier international
- Le fonctionnement du système financier : le cas d'un marché imparfait
- Les marchés financiers sont-ils plus efficaces que les gouvernants ?
- La doctrine libérale : l'état doit-il intervenir dans les crises financières ?
- Économie internationale et politique nationale
- La crise du capitalisme
Chapitre 3 - Le temps des crises
- La crise financière
- la grande crise de 2008
Chapitre 4 - Le secteur financier international et la spéculation
- L'ampleur du système financier
- Les fonds d'investissement
- Les paradis fiscaux
- Les agences de notation
- Goldman Sachs
- La dette de l'État
- La dette américaine
- Des inégalités insupportables
Chapitre 5 - L'Europe et la France
- La zone euro
- Le problème de la souveraineté monétaire
- Le problème de la Grèce
- La dette européenne
- Le déclin de l'Europe et de la France
Chapitre 6 - La réforme du système financier internationnale
- Introduction
- L'action du G20
- L'action et la règlementation du Comité de Bâle
- La loi Dodd-Franck aux États-Unis
- Les difficultés de la réglementation
Conclusion
Extrait :
...Il resteriat à démontrer que c'est l'excès de liquidités plus que sa mobilité qui a été à l'origine de la crise de 2008. Ce sont certainement les deux phénomènes qui ont joué avec l'excès de l'endettement aux États-Unis et al tritisation qui a pour sa part provoqué une propagation mondiale des mauvaises créances plongeant dans la marasme, voire la faillite, le système financier de tous les pays. Keynes évoquait le caractère ambigu de la liquidité en parlant du "dilemme de la liquidité" et en disant qu'on ne peut pas faire confiance entièrement à des marchés financiers sur lesquels la concurrence serait pure et parfaite.
La qualité de la valeur financière est essentielle. Si elle est opaque elle peut nourrir des prévisions et une spéculation inappropiées et il faut bien dire que volontairement ou non certains titres avaient été conçus pour être attractifs d'une façon volontairement complexe et obscure de manière à en camoufler les insuffissances, les défauts.
De l'analyse que l'on fait sur l'origine du mal, le caractère capricieux des marchés ou le manque de transparence des titres offerts aux investisseurs dépend le remède. Mais il nous semble - quant à nous - que c'est avant tout la qualité de la valeur que est en question. Les titres représentent -ils ou non des richesses réelles ? C'est le métier de banquier qui est en cause comme on l'a vu dans le cas de subprimes.
Bien entendu, tous ceux qui incriminent le caprice des marchés financiers, l'excès de liquidité et l'interconnexion généralisée des circuits seront portés à préconiser une réforme simple : le cloisonnement des marchés et notamment la distinction entre les deux catégories de mission des banquiers : leurs prêts commerciaux (particuliers, entreprises) et leur intervention sur le marché financier mondial.
C'était le but du Glass Steagall Act adopté en 1933 aux États-Unis et abrogé en 1999 sous la présidence Clinton.
Mais finalement n'est-ce pas la qualité de la valeur du capital (financier) qui est en cause. Des créances "pourries", il peut s'en trouver partout et pas seulement aux États-Unis et à Dubai.
6. La croissance de l'industrie financière : hypertrophie et autonomisation
La notion de dette est aujourd'hui fortement associée au mécanisme de création monétaire.
L'ouverture de crédits par les banques privées est une création de monnaie scripturale, purement comptable, c'est-à-dire virtuelle résultant d'un simple jeu d'écritures. Par la création monétaire, les banques créent ex-nihilo un pouvoir d'achat qu'elles fournissent à leurs clients emprunteurs...