Pour une philosophie de la société

Couverture du livre Pour une philosophie de la société
Quels sont les rapports entre philosophie et la sociologie ? Nous nous sommes efforcés de tracer des parallèles pour montrer que la philosophie et la sociologie ont toujours entretenu des liens privilégies, souvent harmonieux, mais parfois aussi antagonistes. Pensons, à ce sujet, pour ce qui est de périodes fastes, à l'aide qu'ont apporté le symbolisme et la phénoménologie à la constitution d'un sujet souverain. Mais aussi, pour ce qui concerne les moments critiques, à l'attaque en règle qu'à menée la philosophie contre le subjectivisme. Cela n'a pas été sans conséquences et a même conduit certains à nier la possibilité même de la sociologie. Car elle ne peut pas se passer de l'individu, quelles que soient ses faiblesses conceptuelles, que celui-ci soit atteint à partir d'une approche individualiste ou à partir des grandes créations de al vie sociale (holisme). Une multitude d'approches ont fleuri; elles sont restées éclairantes, voir ingénieuses, mais elles demeurent partielles. Quelles que soient leurs visées novatrices, jamais on ne remplacera le rôle irréductible, indépassable, incontournable du sujet socialisé et qui, à sa manière, participe au processus de socialisation. Mieux comprendre d'où vient la sociologie depuis l’œuvre des Pères Fondateurs, où elle va sous l'impulsion de l'extrême richesse des trouvailles des auteurs français et anglo-saxons, tel est le but de cet ouvrage.

Les Mystères de la répartition sociale

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La société est un vaste système soigneusement organisé qui produit et en même temps distribue : ainsi se fait la répartition sociale entre les différentes parties prenantes qui estiment avoir un droit de tirage sur les biens produits. Mais l'État a dû intervenir très tôt pour modifier cette répartition qui laissait au bord du chemin nombre de citoyens qui, bien que n'ayant pu participer à la production des richesses, n'en avaient pas moins des besoins aussi impérieux que les autres. De sorte que de nos jours et pour des parts égales, nous pouvons considérer qu'il existe deux systèmes de répartition : le marché, au travers de la rémunération des transactions dont il est le support, et la puissance publique (État, Organismes sociaux) qui, comme une immense pompe, aspire et refoule la moitié du revenu national. En outre, une innovation s'est produite au cours de ces dernières années, marquées par le développement de la finance, laquelle représente également une source de revenus non négligeables. Il s'agit des profits de la spéculation qui n'obéissent à aucune norme sociale. Le problème de la répartition est donc devenu un problème majeur dans nos sociétés. Il représente une source de conflits permanents. On peut dire qu'une société apaisée serait une société dans laquelle existerait un vrai consensus sur la matière dont les revenus sont répartis entre les citoyens. Nous n'en sommes pas là.